Vite un selfie!

Le spectacle

Création - saison 2022/2023 - jeune public

Spectacle/performance d’images peintes à huit mains et quatre voix, avec vidéo, smartphones, pinceaux et brosses.

Dans « VITE UN SELFIE ! », ce seront quatre plasticiennes, performeuses, chanteuses qui, depuis leur sorte d’échafaudage posé sur scène et dans un débordement de rythmes, de chants et de couleurs, vont interpeller les spectateur.trice.s (en particulier les enfants et les adolescent.e.s) sur la question de leur image aujourd’hui. Et elles vont la triturer, leur image, la capter, la détourner, la voler, la restituer, la réinventer et, surtout, la leur faire voir autrement.

Ce sera un spectacle d’images peintes, photographiées, filmées aussi, directement, sur place. D’images, qui se suivront, se bousculeront, se croiseront, s’effaceront, réapparaîtront, enfin, d’images qui raconteront… l’histoire que voudra bien produire la rencontre que nous voulons avant tout provoquer.

Elles seront quatre plasticiennes, en chair et en os, quatre chanteuses, en rythme et en voix qui vont nous les fabriquer à mains nues, ces images. Enfin, à mains nues ou presque, avec des pinceaux, des brosses, des appareils-photos, des smartphones, et puis... oui, à mains nues aussi finalement.

Distribution/partenaires

Artistes en scène :  Léa Noygues, Macha Selbach, Lydie Greco et Marie Minary

Musique : Alexis Thépot

Images : Luc Amoros

Mise en scène :  Brigitte Gonzalez

Direction technique : Vincent Frossard

Administration : Mathieu Desanlis

Diffusion : Nadine Dupont / diff.nadine.dupont@gmail.com / 06 09 39 19 85

Une coproduction de : la Passerelle de Rixheim /La Minoterie, pôle création jeune public et éducation artistique de Dijon / Momix Créa, scène conventionnée d’intérêt national art et enfance et jeunesse de Kingersheim

Avec le soutien de : Centre Socio Culturel de Sarre-Union en partenariat avec la Communauté de Communes d’Alsace Bossue  / Espaces culturels de Thann Cernay / Le Préo, ville d’Oberhausbergen

Et de : La Région Grand-Est / la Drac Grand-Est / La Collectivité Européenne d’Alsace /L’ADAMI

Spectacle ayant bénéficié de l’aide de l’Agence culturelle Grand Est au titre du dispositif « Tournée et résidence de coopération ».  

Documents

Journal d'une création

CINQUIÈME SESSION - oct/nov 2022 : De résidence en résidence... et puis s'en vont !

Chères amies, chers amis,

Nous voici à la veille de notre dernière ligne droite qui, comme son nom l'indique, précède la première !

Quelques petits tours de moulinette pour revenir en arrière s'imposent. Une manière de rendre hommage aux compagnon.ne.s de route qui nous ont accueilli.e.s ces dernières semaines. À celles et ceux qui vont encore nous accueillir tout prochainement. Que nos remerciements chaleureux leur soient ici renouvelés.

Le préO d'Oberhausbergen.  Une résidence qui nous a permis de nous essayer à de nouvelles images et surtout de travailler sur la dramaturgie du spectacle. Ainsi nous avons pu clore cette session par un premier bout à bout qui avait, ma foi, la grande vertu de tenir debout ! 

Un exemple de "nouvelles images". Écriture/lecture. Les peintres écrivent (gravent) sur la toile un texte que le public lit simultanément. Clin d'oeil à l'adresse de notre public scolaire : écriture, lecture... vues comme un objet de jubilation, un petit miracle d'invention humaine, un seuil vers l'émancipation et l'épanouissement (des petit.e.s comme des grand.e.s !).

La minoterie de Dijon. Une résidence qui nous a permis de valider la dramaturgie... et surtout de la changer ! Étape capitale de la création où tout bouge. Où le moindre boulon changé de place a une incidence sur l'ensemble de la "machina" : gros travail sur les images, leur sens et leur cohabitation. Un travail en profondeur finalement assez laborieux car on ne peut avancer qu'à l'aide de "filages", mises et démises. Un filage par jour. Et, toujours, en général le matin, des ateliers chant menés par Alexis, des ateliers d'entraînement et de pratique sur les nouvelles images pour les peintres et des ateliers d'amélioration technique pour les régisseurs. 

En fin... le début. Une intuition du début est devenue un parti pris : l'idée d'un spectacle/atelier de peintre. Non pas un spectacle qui se déroulerait dans un atelier de peintre mais un spectacle qui serait à la fois un atelier de peintre et un spectacle. Avec des toiles qui semblent avoir été laissées là la veille (depuis plus longtemps, une éternité...?) et qu'on reprend... ou qu'on entreprend... ou d'autres encore qu'on abandonne... Un spectacle qui montre/qui est la fabrication d'une oeuvre en train de se faire, dans sa temporalité... Une invitation que nous faisons au pied de la lettre à notre jeune public, à regarder le spectacle, autrement. Et, je crois, à regarder une oeuvre picturale, autrement. Et c'est ce parti pris là que nous avons pu, tremblant.e.s, confirmer devant le public que La minoterie a invité à nous rejoindre lors de deux sorties de résidence. Deux sorties aux échanges très riches et émouvants (photos 2&3).

Nous filons à l'Espace Grün de Cernay... C'est la fameuse dernière session, dernière ligne droite avant la première qui aura lieu au Théâtre Charles Dullin de Grand Quevilly, le 17 novembre !

À bientôt... On se revoit de l'autre côté de la montagne ?!?!

Brigitte

Reipertswiller, le 8 novembre 2022

QUATRIEME SESSION - JUIN 2022 : Vite, un selfie ! fait son clip !

La cigale est la fourmi (hé hé hé) ! Nous avons chanté et oeuvré tout l'été (enfin quasi) et vous avons concocté un petit clip de notre cru pour une rentrée joyeuse que nous désirons ardemment prometteuse !

Le voici le voiçou, ci-dessous...  Leurs noms étant momentanément absents au générique, sachez que c'est Vincent Frossard, compagnon de route à la technique depuis... depuis... il était une fois ! qui est à la réalisation et Alexis Thépot, je vous en ai déjà dit un mot, à la musique !

À très bientôt pour des nouvelles du spectacle à l'occasion de la toute dernière session de travail façon résidence que nous avons menée au PréO d'Oberhausbergen !

Beau mois de septembre à vous, aux pluies drues, très attendues et à l'été indien, rêvé. 

Brigitte

Reipertswiller, le 3 septembre 2022

TROISIEME SESSION MAI 2022 : trois petites taches de peinture et puis s'en vont !

Le chantier de la troisième session fut tout en chant ! Cependant, je n'ai pas encore de sons mélodieux et autres harmonies à vous mettre entre les z'oreilles... mais, comme toujours, deux ou trois photos, entre quat'yeux. 

Alexis Thépot. C’est le compositeur de l’équipe, il a commis les musiques et les chants des trois parmi les plus récentes créations pour la rue de la compagnie, Quatre soleils et Le cinquième soleil (il était également interprète dans ces deux spectacles) et La tortue de Gauguin. Autant dire que nos images et nos langages lui sont familiers ! 

Partis pris. Les chants polyphoniques seront, pour l'essentiel, chantés a cappella. Il y aura des percussions corporelles. Et des percussions à partir de la peau tendue de nos écrans de plastique, sonorisés. Nous verrons où nous mèneront ces pistes…

... Le chant des pistes. Essai de prolongement, avec la peinture sur papier, au sol, de rythmes et de danse. Chez nous, on peint en chantant et on chante en peignant : de la peinture au chant, du chant à la peinture… voilà des chemins maintes fois repris ensemble et je ne peux m’empêcher de penser au merveilleux Le chant des pistes de Bruce Chatwin, ode à ces chanteurs-marcheurs, chanteuses-marcheuses d'Australie. 

La série de l’été ! L’autoportrait est une mise en abyme : la peintre se regarde et elle se peint en train de se regarder en train de se peindre… Et si on prenait cette mise en abyme au pied de la lettre ? Avec les moyens de la gravure et de l’impression sur papier. Reproduction en série. Vertigineux.

La quatrième session (on y est, c’est ici et maintenant !) est encore, pour une grande part, consacrée au chant... Trois petites notes de musique et puis s'en vont... !

Et, à propos de s'en aller, je vous souhaite un bel été… qui commence à son apogée caniculaire. 

Brigitte

Reipertswiller, le 23 juin 2022

DEUXIÈME SESSION AVRIL 2022 : trois petites taches de peinture et puis s'en vont !

Pour cette deuxième session de travail sur le plateau de Reipertswiller, le chantier reste grand ouvert : nous avons poursuivi quelques pistes entamées en mars, expérimenté quelques autres intuitions et même essayé une ou deux hypothèses dramaturgiques.

L'autoportrait : the neverending story ou l'éternel recommencement. Cette fois encore, chaque jour, comme un rituel désormais bien institué, nos quatre peintres se sont adonné à l'exercice de l'autoportrait. Mais cette fois, dans un temps compté et réduit de jour en jour. Ainsi, elles sont passées de 2h -premier jour, première session- à 15 mn -dix jours de travail plus tard, deuxième session-. Au passage, diverses techniques sont essayées, mais avec, toujours, la même exigence de rendu : figuratif, (hyper) réaliste. Ressemblant. Sans l'ombre d'un doute au regard du public.

Chez les grecs. Cette fois encore, nous avons plongé nos regards dans le mythe de Narcisse. Luc s'est intéressé à l'esthétique des grecs anciens, plus précisément ses motifs décoratifs récurrents (présents sur les céramiques, les tuniques, les frises des murs des maisons ... ). Des motifs noirs sur fond clair, un contraste traduit dans nos tableaux par la technique de la gravure. Des motifs noirs sur fond clair... nous sommes encore dans une imagerie nourrie d'ombres !

Des ombres aux premières traces. Tentative de lien dramaturgique : une image-hommage aux cultures archaïques, préhistoriques. Les essais réalisés lors de la première session autour de la silhouette humaine capturée par la peinture m'ont donné envie de pousser l'exploration du côté des fresques rupestres (en l'occurrence celles de Lascaux) ; et surtout les mains, les mains négatives (comme celles de Pech Merle) ; avec cette mienne d'intuition que ces mains ne sont autre qu'une forme d'autoportrait des premiers hommes et premières femmes ! J'ai lu quelque part que ce sont les femmes, les femmes surtout, qui faisaient ainsi "pochoir" de leurs mains sur les parois des grottes...

Pour finir, une réflexion. Dans nos spectacles d'images peintes, une place de choix est laissée aux références à l'histoire de l'art, avec une prédilection pour les images issues de notre inconscient collectif. Avec cette petite idée que Luc a derrière la tête depuis toujours, que les images de nos spectacles doivent être lisibles par tout un chacun, quelle que soit son origine sociale, son âge, sa culture... Pas de spectacle "savant" donc, mais une adresse, exigeante, à un public, le plus large possible. 

Prochaine étape, du 28 mai au 1er juin... à bientôt !

Brigitte

Reipertswiller, le 28 avril 2022

PREMIÈRE SESSION MARS 2022 : trois petites taches de peinture et puis s'en vont !

Quelques nouvelles de la création qui commence tout juste, chez nous, dans notre petit théâtre de Reipertswiller... Je n'ai, bien sûr, pas encore de recul sur le travail entamé mais quelques confirmations commencent à pointer le bout de leur nez sur les pistes envisagées.

Quelques photos et quelques commentaires et réflexions pour les accompagner :

- Premier temps. Essais sur la figure du portrait et de l'autoportrait ; un exercice quotidien auquel se sont livrées nos quatre peintres ... et un autoportrait de 2mx2m au pt'it déjeuner (hé hé) !

Des grands visages qui nous regardent. Alors que nos visages ont été pendant longtemps, tronqués, brouillés par des masques sanitaires. Alors que les enfants et les jeunes ont été empêchés de se regarder les uns les autres (empêchés de se regarder eux-même... ?*), ces visages nous fontlittéralement, face. Ils nous interrogent sur l'autre, sur nous-mêmes. Faire face. C'est peut-être là, je crois, la première intention du spectacle, né en temps de Covid.

*J'ai commencé un atelier sur la mise en scène de l'image de soi auprès de deux classes de sixième d'un collège des environs ; au cours de mes discussions avec les jeunes il est apparu très vite que les masques sanitaires sont devenus de véritables masques, des masques pour se cacher, des masques qui révèlent, autant qu'ils cachent, le malaise de certain.e.s face à leur propre image.

- Second temps. Essais sur le détournement. Maquiller le visage du public, pour s'amuser. Aussi pour s'amuser mais pas juste pour s'amuser. Car le détournement d'une image est d'abord et avant tout une manipulation. Les enfants et les jeunes sont nés dans un monde où les images qui nous environnent sont manipulées. Manipuler ces images, ensemble, en s'amusant, pour les décrypter, ensemble. 

- Troisième temps. Silhouettes d'ombres capturées par la peinture ... qui a dit que la compagnie avait dit adieu aux ombres... ? Ces dernières n'ont jamais totalement déserté nos scènes ; il paraît qu'elles seraient même à l'origine de la peinture... Dans son Histoire naturelle, Pline relate ainsi les origines de la peinture et de la sculpture : afin de conserver une image de son amant, la fille de Dibutade trace son profil sur un mur. Dibutade, qui était potier dans la ville grecque de Sicyone, place de l'argile sur ce contour et le transforme en un portrait en bas relief.

- À suivre. Nous avons aussi, fatalement j'ai envie de dire, lancé quelques lignes dans l'eau du mythe de Narcisse (!)... à découvrir dans un prochain envoi après notre deuxième session de travail qui aura lieu du 11 au 15 avril 2022 !

Brigitte Gonzalez, metteuse en scène

Reipertswiller, le 18 mars 2022

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